Marcela

Marcela – directrice artistique de ce projet éponyme – m’a invitée dans son univers, à la croisée de l’intime et de l’identité. À travers sa mise en scène délicate et sa direction artistique précise, elle m’a offert un cadre où l’humain pouvait se dévoiler avec justesse. Mon rôle a été de capter cette vérité-là : des regards sincères, des silences habités, des corps en reconquête. Chaque image est un fragment de soi retrouvé, une tentative douce de dire qui l’on est, quand on se laisse vraiment voir. Ce projet, entamé en mars 2025 et mené sur trois mois, a trouvé son aboutissement lors du vernissage du 16 mai. 

Désolidariser
Vague à l’ombre

Dans les portraits en noir et blanc — Désolidariser et Vague à l’ombre — j’ai cherché à capter l’authenticité brute des corps et des regards. Sans décor, sans artifice, sans habillage : juste l’être, dans ce que le noir et blanc permet de plus dépouillé, de plus vrai. Chaque prise est un moment suspendu, une tentative de rencontre avec l’essence de la personne. Avec Rencontre, j’ai ensuite coupé mes pellicules en deux pour les superposer, créant des doubles expositions où deux corps se croisent, s’imbriquent, se confondent — une union fragile entre deux solitudes.

Rencontre

Dans la série en couleurs — Les lampes — j’ai exploré l’objectification du féminin. Les corps y sont posés comme des objets, dans une lumière crue ou tamisée, là où l’humain et l’objet se fondent, se confondent. Les limites deviennent floues : ce que l’on regarde, ce que l’on désire, ce que l’on consomme. Un jeu de présence et d’effacement, de chair et de matière. 

Les lampes

Note de la photographe:

Après mes études de cinéma, j’ai choisi l’image pour figer des instants qui me touchent, pour préserver des souvenirs et la mémoire de ce qui m’entoure. Je cherche à capter le monde tel que je le perçois, de manière brute et sincère.

Mélina Levy

Insta: @melinalevybls